Time Megève Mont-Blanc 2013

Samedi 08 juin, départ, sous le soleil, pour la Time Megève Mont Blanc. 1^ère participation pour moi, toujours dans ma quête de nouveautés (parcours, cols…)

 La météo ne s’annonce pas top et les mauvais souvenirs d’Annecy en septembre dernier me reviennent en tête… Mais bon, passons

 Mon objectif : rien qui casse des briques !!!  J’ai mal à la têteJ, au genou, j’ai plutôt suivi le programme Nutella plutôt que spécial K…  Je vais donc prendre ça comme une préparation au DFU de fin Juin, en profitant au maximum de cette belle région et en me souvenant des bons moments de la Grande Traversées des Alpes, il y a presque 4 ans déjà…

J’ai tout de même un semblant plan de marche : tranquille dans les 2 premières ascensions, et en fonction de comment cela répond au pied des Aravis, on tentera d’accélérer, les Aravis n’étant pas très difficile et je connais déjà la Croix Fry, assez facile jusqu’à Manigod… On verra

15h30, arrivée, retrait de la plaque et installation à l’hôtel.

Demain, les 10 premiers km (en faux plat descendant) et la descente du Col de Saisie vers Flumet se feront hors chrono car les routes sont en mauvais état… bon, d’accord.

Pour me dégourir les james, je décide d'aller vérifier par moi-même et c’est parti pour une trentaine de km sur le début du parcours. Effectivement, il y a des (gros) nids de poule, les routes ont bien soufferts et hivers et je comprends que l’organisation prenne cette décision lorsque entre 1300 et 1500 fous furieux se lâchent, surtout que l’épreuve avait été endeuillée il y a 2 ans…
J’escalade les 7-8 premiers km des Saisies puis fais demi-tour. Dans la descente, il y a là aussi quelques passages délicats si on passe à bloc dans la descente.
Ah oui, mon genou me fait mal…

 Avant de nous rendre à la Pasta Party proposée par l’hôtel, je me rends sur le stand Ekoi et m’achète… une veste de pluie… on se sait jamais.
 Extinction des feux à 22h environ pour reveil… 6h !!!

Petit déjeuner sérieux (Gatosport  et Pain d’épice) et place à la préparation. La météo a un peu évolué et le temps devrait être plus clément ce matin…

Comment m’habiller : il fait frais (10-12°C) mais c’est sec. Mais ça risque de se gâter !!!

 Au final, j’opte pour l’équipement suivant :

-          Sous vêtement thermique + maillot été
-          Cuissard court
-          Mitaines classiques
-          Veste coupe-vent / pluie sans manche
-          Dans les poches : sur-chaussures, sous-gants
-          Sur le vélo garde-boue à l’arrière (Ô la bonne idée !!!)
-          Et papa aux sommets des cols si besoin

 Compte tenu de la configuration du parcours, Papa part directement au sommet des Saisies pour m’y attendre.

Le départ est donné à 08h30. Ça part vite mais sans plus et nous attaquons assez vite la  première rampe du Col des Saisies ou est donné le départ réel (début du chronométrage). RAS sur ce col, pas très dur sur ce versant. J’aurai peut-être pu monter plus vite mais je me tiens à mon plan de route initial.
Cette ascension me rappelle ma Grande Traversée des Alpes, il y a 3 ans. Nostalgie…

 Au sommet, je saute le ravitaillement et ne traîne pas pour basculer dans la descente. Je suis toujours aussi mauvais en descente. Ca ressemble comme qui dirait des gens qui jouent au tennis sans savoir engager, ni lancer une balle au service, ni smacher… Bon, passons…

 En bas de la descente, on laisse la Route des Grandes Alpes et le Cormet de Roseland sur notre gauche pour nous diriger vers le Col de Bisanne qui nous permettra de regagner les Saisies. Route étroite, fort pourcentage, ce col est dur mais… y a du soleil !!  Toujours au cardio, de bonnes sensations et pas (trop) de douleur au genou…. Ca gère !

 Au sommet, petite  descente (dans le brouillard, j’avais jamais fait !!) pour rejoindre le centre de la station des Saisie et arrêt ravitaillement. Les bénévoles sont très sympa et s’occupe bien de nous nous. En repartant, il nous faut grimper 2km jusqu’au sommet puis on bascule dans la descente (hors chrono) du col.

J’arrive à Flumet au bout de 3h de courses et j’attaque, sans répit, la montée du Col des Aravis. Il est relativement facile, les 3-4 premiers km sont même très facile. Ensuite, la pente se situe entre 5 et 7% mais le vent se lève et devient un peu gênant de temps en temps. En levant la tête, on aperçoit de gros nuages bien noirs et bien menaçants… Certains qui font le grand parcours comme moi se demandent s’ils ne vont pas faire demi-tour en haut des Aravis pour faire le parcours de 107.

 04h de course environ et me voilà au sommet. Un peu plus bas, j’ai croisé la tête de la course. Ils ont déjà fait la boucle vers Thônes et ont donc quelques 45-50 km d’avance sur moi (sic) !!!!

 En haut, Papa m’attend. Je suis bien mais le cœur est un peu monté sur cette ascension, sans raison apparente !!!  C’est au sommet de ce col qu’il y a la bifurcation des parcours : demi-tour pour le 107, un boucle La Clusaz-Thônes-Col de la Croix Fry en plus pour le 145km

 Papa me raconte qu’un Papy du coin lui a dit qu’il n’allait pas pleuvoir. Je repars donc frais et confiant. Au bout de 100m… il pleut. Et Merde. Au bout de 500m, je suis trempé. Au bot de 1500m, je n’ai plus de frein… Cool

St Jean-de-Sixt : la route est sèche. St-Jean-de-Sixt + 500m : il pleut de nouveau, encore plus fort. Au niveau plaisir là, c’est zéro. Mais j’ai moins froid qu’à Annecy, c’est déjà ça. A Thônes, il ne pleut pas. Nous tournons à gauche, passons devant le Chalet de la famille Dufournet et hop, on attaque le dernier gros morceau de la tournée, le Col de la Croix Fry. Je l’avais déjà monté en 2006 pendant nos vacances à Annecy.

 Sur la première rampe, je rejoins les gars qui m’ont doublé dans la descente, dont 3 du Stade Français Triathlon. Je les passe… et il repleut et en plus, ca tourne à l’orage sévère En montée, on est moins gêné par la pluie mais l’orage n’est pas rassurant !!!

 Les gars de rejoignent à Manigod. Je leu dit que la pente va fortement s’accentuer à la sortie du village. Ils partent , en ordre dispersé, et je les laisse. Sur3-4 km, la pente moyenne frôle les 9%. Je reprends 2 des 3 gars du SF puis  d’autres qui étaient encore devant. Les défaillances s’aperçoivent au bord de la route (1 gars qui monte à pied, 1 autre avec des crampes).

Je suis très content de mon ascension. Au sommet, dernier ravitaillement. Je le redis, mais les bénévoles sont tès sympa. L’un d’entre eux tient nos vélos, sous la pluie, pendant que nous nous ravitaillons à l’abri d’un barnum.  

La galère reprend avec 5 km de descente vers La Clusaz. Mes pieds sont trempés et me font mal depuis déjà longtemps. Maintenant, ce sont les mains, elles commencent à devenir blanche…
Bon passons…

Nous tournons enfin à droite pour remonter vers le Col des Aravis. Il reste 5km d’ascension, facile sur les 2 premiers km, un peu plus pentus ensuite. Mais les jambes sont toujours là… cool

 Au sommet, Papa est toujours là. Quand il a vu la pluie arriver, il a décidé de rester au lieu de rejoindre l’arrivée comme prévu initialement. Nous en sommes à 06h30 de course. Il semble que beaucoup ont fait demi-tour au premeir passage aux Aravis pour faire le parcours de 107 au lieu du grand. Beaucoup sont également montés, frigorifiés, dans les voitures de l'organisation

De mon côté, je change (le luxe, je sais) : les gants, le gilet de pluie et  j’enfile les sur-chaussures (mais j’ai oublié les chaussettes de rechange

Et c’est parti pour la descente. Elle est bien sur détrempée mais il ne pleut plus, c’est déjà ça.

A Flumet, on tourne à gauche pour les 12 derniers km et la remontée vers Megève. Je reprends 2-3 gars, dont 1 qui reste dans ma roue. Il est peut-être complètement cuit, fatigué… toujours est-il qu’il ne prend aucun relais. Au panneau « arrivée 2 km »,  j’accélère au pied d’une petite bosse pour finir tout seul.

Je passe la ligne d’arrivée en 07h20 (temps total, y compris les portions neutralisées et les ravito) pour 145 km et 3980 m de D+. A titre de comparaison, le vainqueur s’impose en 04h27

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Essuyage rapide, petit repas offert, tombola (perdue), douche, et nous reprenons la route à 17h30…

 Le classement officiel me donne 230^ème / 251 sur le grand parcours (54^ème sur 59 dans ma catégorie)
Temps officiel :06h41’16’’ (temps à partir du km10, hors descente des Saisies).
Temps réel : 07h04’38’’
Temps à montre : 07h20 (avec les 10 premiers km) 

Au total, sur les 3 parcours :
148km : 250 arrivants.
107km : 494 arrivants
80km : 501 arrivants

 Au final, une belle épreuve et une très bonne organisation : les carrefours et rond-point délicats bien signalés et surveillé, ravitaillement en nombre (4), variés (sucrés-salés) et des bénévoles chaleureux, un parcours magnifique (normalement, quand il fait beau, on peut voir le Mont Blanc plusieurs fois…).

J’ai parfaitement compris que certaines portions soient neutralisées, surtout qu’en 2011, il a avait eu un décès sur une descente.

Seule réserve : cela serait bien, si possible, si la circulation pouvait être coupée sur les 10 premiers km, entre le départ et le début du Col des Saisies. Nous étions 1300 à partir ensemble , à une vitesse comprise entre 50 et 30 km/h selon le niveau...