La Jacques Gouin 2014

J’ai longtemps hésité à participer à cette cyclo de début de saison.  Pour plusieurs raisons :

                  - je suis en pleine « préparation » pour l’EcoTrail de Paris version longue (80km) et j’ai donc plutôt développé des qualités d’endurance fondamentale, assez loin des besoins d’une cyclo de plaine (surtout au départ…)
                 - je suis fatigué
                - le manque de repère sur ce type d’épreuve, moi qui n’ait participé qu’à des épreuves de haute montagne
                - je n’ai pas bien « fait le métier » comme on dit depuis le début de la saison…

Bref.
Je m’inscris tout de même le Mardi pour la course le Dimanche. Nous serons 3 de mon nouveau club de Bussy avec Dominique et Jean-Claude. Il y aura aussi mes amis Facebook (Laurent, Seb, Za…). On ne s’est jamais rencontré alors cela sera peut-être l’occasion.

Samedi 1^er Mars.

Je décide d’aller récupérer mon dossard la veille de la course, histoire de repérer un peu le départ (parking, accès…). J’ai également prévu de passer chez mon vélociste pour qu’il vérifier mon dérailleur avant et la poignée qui va avec car je la trouve dure depuis la dernière intervention faite dessus.
Bien m’en a pris car la manette… ne veut plus fonctionner !!!  En urgence, je retourne à la maison pour récupérer une manette de mon ancien vélo pour la monter sur le Définitive.
Je rentre à la maison à 19h30 !!

Samedi soir tranquille à la maison … mais sans faire le métier : McDo pour faire plaisir aux enfants !!

Dimanche 2 Mars.

Debout 06h30 et 1^er réflexe : regarder dehors. La fin de la nuit est claire, il devrait faire beau. Par contre, il faut gratter le pare-brise de la voiture. J’espère que cela ne va pas glisser…

J’arrive sur place vers 07h30 pour départ 09h. Un petit café et je me prépare gentiment. Ca caille (-2°C), mais les routes devraient être sèches !!!

Je retrouve Dominique et Jean-Claude mais nous aurons du mal à rouler ensemble car nous ne partons pas dans les mêmes sas (nous sommes plus de 700 à prendre le départ cette année). Et Dominique roule beaucoup plus fort !!

J’envoie aussi un texto à Jean, ex collègue chauffeur chez EBREX pour savoir s’il est là. Il est bien là...mais pas son téléphone. On se verra à l’arrivée 

Le départ, au cœur du parc de Villeroy à Mennecy est donné à 09h tapante

Comme d’habitude, j’ai du mal à embrayer fort au début pour me faire une place dans un groupe assez rapide. Comme quand j’essayais de courir en départementale !!  Mais bon, je me dis que l’on est assez nombreux pour que je trouve ces compagnons de route.

Au bout d’à peine 2-3 km, un gars est allongé par terre. Il est tombé, assez lourdement j’ai l’impression. Il semble inconscient et d’autres coureurs qui se sont arrêtés lui porter secours l’ont mis en PLS !!  Ca refroidit !!  Renseignement pris en fin de journée, ça allait, il était sorti de l’hopital. Ouf.

Bon, reprenons.

 Je suis donc, comme prévu, dans un petit groupe. Mais à la faveur de la 1^ère côte du parcours (côte de Beauvais), le groupe explose. Je suis devant et me retrouve en chasse-patate avec mes anciens camarades derrières qui ne me reprennent pas et un autre groupe d’une trentaine devant, avec Jean-Claude que je reconnais au loin. Je tente de rentrer sur eux mais un virage à droite et le vent défavorable  auront raison de moi… dommage, restait à peine 50m. C’est sur ce genre de situation qu’il faut que je travaille…

 Dans une petite descente, je me relève et attend le groupe de derrière. A la 2^nde bosses, rebelote. Je pars devant, sans vraiment forcer, et me retrouve seul en haut. Cette fois, je ne me relève pas (trop), on verra bien.

 Je rentre même sur un groupe de 5-6 qui était devant, groupe qui se dispersera dès le pied de la 3^ème bosse (Milly la Fôret).Là, je commence à m’en vouloir de ne pas avoir su (pu ?) faire l’effort au départ car je suis en permanence entre 2 pelotons.

A Gironville, d’anciens compagnons me reprennent. Un groupe d’une trentaine se forme ainsi pendant 10 km… jusqu’la bosse de Boigneville. Et encore une fois, je me retrouve devant. Mais cette fois, nous sommes 3 à ne pas couper notre effort. Nous reprenons plusieurs gars qui ne s’accrochent pas.

 A Blandy, c’est demi-tour et donc, vent favorable maintenant. Un de mes2 compagnons passe devant et envoie du braquet.  J’ai du mal à prendre les relais, nous roulons entre 35 et 45 km/h. Nous distançons même irrémédiablement notre groupe d’origine !!

 Notre petit groupe de 3 explose sur la côte de Bouville. Je ne les reverrai plus (1 devant qui finira 5’ devant moi et 1 derrière). En bas, avant Boutigny, je fais (enfin !) un gros effort pour rentrer sur un groupe d’une dizaine que j’ai aperçu au loin. En fait, ils sont un peu éparpillés, la fatigue commençant à faire son effet ;  nous sommes au km 85.

 Je passe plutôt bien la bosse de Boutigny et à partir de là, je vais reprendre pas mal de gars, un par un ou presque. Je suis bien mais, comme je n’ai pratiquement rien mangé ni bu, je redoute un coup de bambou. Tant pis.

 Au 2^ème passage au niveau de Soisy sur Ecole, nous sommes 3 à rouler « ensemble ». Ça ne prend pas beaucoup les relais… moi y compris. Peut-être parce que la dernier mur arrive…

Nous revenons sur quelques gars au pied de la Côte de Noisemont, nouveau mur au programme cette année. Il est hard, surtout au bout de 100km de course. Et là-haut, c’est faux plat avec vent de face !!! 

 En haut, nous sommes une vingtaine et nous finirons ensemble à Fontenay le Comte sans faire le sprint.

 

J’aperçois Jean-Claude qui est arrivé 5’ avant moi. C’est son groupe que j’ai manqué de 50m au début de la course !!

 Résultat : 3h46 (départ commun pour tous, mais j’ai passé la ligne au moins 3’ après les 1ers) pour ces 115 km, soit une moyenne de 31km/h avec environ 800m de D+.
Point de vue classement, je fais  447^ème sur  730 partants

Content d’avoir tenu toute la course à une belle intensité, pour une première en plaine, sur un format plus course que cyclo.

 Mais déçu ne pas avoir su accroché un groupe plus rapide au départ. Vu mon comportement seul au dans des petits groupe, je suis sûr que j’aurai pu suivre « facilement »…
L’impression de me répéter à chaque compte rendu mais c’est comme ça, je suis plutôt mode diesel (surtout en ce début d’année ou je multiplie les sorties longues  en CAP pour préparer l’Eco-Trail)

Arrivé à la voiture, je n’ai pas faim pour le repas offert. Je discute un peu avec Jean, mon ancien collègue.

J’apprends par Facebook que Laurent est tombé à 15km de l’arrivée. Rien de bien méchant mais comme il a dit, un bonhomme et un vélo à réparer !! On ne se sera pas croisé. Tant pis, rendez-vous au DFU !! 

Un grand bravo à l’organisation, je n’ai rien trouvé à redire sur l’accueil, sur le signalement des carrefours, sur l’accompagnement des motos (jamais un groupe d’une dizaine sans une moto).Bref, je me suis senti en sécurité tout le temps. Je reviendrai… dès la Vélostar.